Une histoire de lectures de vive voix
“Je donne portée à la lecture et mets la lecture à portée de tous, j’offre aussi la lecture”
Céline Garcia
Le droit de lire à haute voixe
Je lui demande :
– On te lisait des histoires à voix haute quand tu étais petite ?
Elle me répond :
– Jamais. Mon père était souvent en déplacement et ma mère beaucoup occupée.
Je lui demande :
– Alors, d’où te vient ce goût pour la lecture à haute voix :
Elle me répond :
– De l’école !
Heureux d’entendre quelqu’un reconnaître un métier de l’école, je m’exclame, tout joyeux !
– Ah ! Tu vois !
Elle me dit :
– Pas du tout. L’école nous interdisait la lecture à haute voix. Lecture silencieuse, c’était déjà le credo à l’époque. Direct de l’œil au cerveau. Transcription instantanée. Rapidité, efficacité.
Avec un test de compréhension toutes les deux lignes. La religion de l’analyse et du commencement, dès le départ ! La plupart des gosses crevaient de trouille, et ce n’était que le début ! Toutes mes réponses à moi étaient justes, si tu veux savoir, mais rentrée à la maison, je relisais tout à voix haute.
– Pourquoi ?
– Pour l’émerveillement. Les mots prononcés se mettaient à exister hors de moi, ils vivaient vraiment.
Daniel Pennac, Comme un roman
“Lectures au pupitre ou nomades, itinérantes, pour un ou pour tous, je suis une lectrice qui forme des lecteurs, je lis pour vous.
Lectures mises en espace, à la table, en jeu, en scène, en chantier, lecture chorale, à voix nue ou à micro …
Je décline toutes sortes de lectures vivantes qui sont une recherche du son et du sens en épousailles.”