Formation universitaire

Littérature et langues, theatre

1989 Doctorat d’Etat ès lettres et sciences humaines mention TB à l’unanimité
Thèse présentée et soutenue publiquement le 30 Octobre 1989 à l’Université Paul Valéry de Montpellier

Titre :
« Recherches sur Le spectaculaire et le théâtral dans l’œuvre de Vicente Aleixandre, Prix Nobel de Littérature 1977 ».

Sous la direction de Mmes Lucie Personneaux et Huguette Laurenti.

Avec les conseils de M. Henri Salles, Régisseur de la Comédie Française.

Jury :
Mme Huguette LAURENTI, Professeur Emérite (Université de Montpellier)
Mme Lucie PERSONNEAUX, Professeur (Université d’Avignon), Présidente
M. Claude POULLAIN, Professeur Université de Nice, Rapporteur
Mme Marie-Claude HUBERT, Maître de conférences (Université de Marseille)

Thèse en 2 volumes, accompagnée d’une maquette et d’un projet de scénographie, (décor, costumes, direction d’acteurs) avec :

  • Des références scénographiques
  • Des croquis faits à la main,
  • Des plans sur papier blanc et papier calque (plan développé, façade et coupe latérale)

Une maquette déplacée à l’Université Paul Valéry lors de la soutenance :
Cette maquette d’un théâtre aleixandrin est un ouvrage d’art construit en bois, en acier, en verre et en plastique spécial
Présentée au public sous tous ses plans, grâce à un montage de diapositives en couleur permettant une totale lisibilité, elle a fait l’objet d’une mention spéciale du jury.

Résumé :
De « Ámbito » (premier recueil poétique) jusqu’à « Diálogos del conocimiento » (dernière œuvre, pièce de théâtre), Vicente Aleixandre bâtit un univers qui le consacre non seulement comme poète mais comme dramaturge. Les deux étapes des recherches dans cette thèse visent à cerner les caractéristiques spectaculaires et théâtrales, d’abord à travers l’étude d’une scénographie, puis de personnages de dialogue et de dialogues de la connaissance, avec une proposition de mise en scène de « Diálogos del conocimiento ». Ce dernier recueil cristallise les techniques particulières propres au théâtre et représente le point


culminant de la trajectoire du poète qui va du spectaculaire au théâtral dans son œuvre. La première partie de la thèse laisse apparaître un système de représentation aux combinaisons infinies, dont l’espace-temps révèle lumineusement la théâtralité.
La deuxième partie vérifie encore et illustre les observations en incarnant des personnages avec leurs jeux de scène.
L’espace poétique adopte une structure théâtrale et la poésie d’Aleixandre apparaît globalement comme un spectacle de théâtre : le grand théâtre du monde.

Cette thèse d’Etat, imprimée aux Presses Universitaires de Lille, marque l’aboutissement de mes études et de mes recherches menées dans des champs complémentaires : les Lettres et les Langues. Elle témoigne aussi de mon intérêt pour l’application concrète et partagée des Idées et de leur transmission au travers de l’Ecriture et de l’Art.

1981 Doctorat de 3e cycle Lettres mention TB
Etudes romanes et latino-américaines, Université Paul Valéry, Montpellier

Titre :
 « Le Baroque dans la première période poétique de Vicente Aleixandre » Sous la direction de : Mme Lucie Personneaux

Jury :

M. Jean-Louis FLECNIAKOSKA, Professeur (Université de Montpellier), Président
Mme Lucie PERSONNEAUX, Professeur (Université de Montpellier), Rapporteur
M. Claude POULLAIN, Professeur (Université de Montpellier)
M. Jean TENA, Maître-Assistant (Université de Montpellier)

Résumé :

Cette thèse, tout en se situant par rapport au surréalisme (parallélismes dessinés entre surréalisme et baroque), se démarque de ce surréalisme pour conférer à Aleixandre la qualification de « baroque » et mieux de « barroco » pour sa connotation de phénomène authentique et de profondeur indéniable, alors que le mot français contient une certaine connotation dépréciative.

Citant Eugenio d’Ors « Tout baroquisme étant vitaliste est libertin et produit un état d’abandon et de vénération devant la force », la conception adoptée est large et ouverte, non ancrée historiquement.

L’architecture alexandrine apparaît comme authentiquement baroque, avec effets de masse, dimensions poussées au colossal, sens de la profondeur, prédilection pour la courbe et la forme élancée, points de fuite et variété des plans, infini de l’ouverture, thème du voile qui cache et suggère, qui voile pour mieux dévoiler, pittoresque qui donne diversité propre à la vie, ombre et lumière, formes qui dans l’espace déploient un véritable ballet, trompe-l’œil.

De fait, il semble que cette architecture baroque réalise véritablement un paradoxe : celui d’une forme en même temps que d’une non-forme. Cette architecture de « lo barroco » s’affirme comme extravertie, exhibitionniste, représentative.

En exigeant des masses larges et lourdes, elle se fait voir, elle apparaît. Et ce paraître est certainement trop évident pour ne pas révéler l’être.

A la fois illusion et réalité, l’architecture alexandrine est théâtrale au sens le plus noble du terme. Elle est ainsi créatrice d’un dés-équilibre, d’une in-quiétude, de mouvements. Dans le monde aleixandrin, tout renvoie à une énergétique et à une cinématique.

L’action est une option aleixandrine et si le poète pousse toujours plus loin les limites de la force et du mouvement,on doit bien penser que son énergétique et sa cinématique laissent transparaître un esprit, une âme.

Si le monde aleixandrin est indéniablement un monde de la matière, il n’en reste pas moins vrai que le matérialisme aleixandrin correspond à une certaine vision du monde et renvoie à l’Esprit.

L’oxymore montre en effet que dans un univers où toute chose équivaut à une autre, il ne peut y avoir de véritable dualité. Le monde est perçu comme un Tout, où tout renvoie à tout comme dans un jeu démesuré de miroirs. L’architecture alexandrine est à la fois unité et contraste, comme el « ayuntamiento » de Salamanca ; lourde et massive, elle est pourtant légère, pleine de formes « caladas », comme la célèbre façade de la cathédrale de Astorga, de motifs qui pendent, « balaustradas » qui créent suspens et suspense.

S’il y a profusion dans cette poésie là, c’est une profusion bien mesurée, bien distribuée, harmonieuse comme la profusion baroque.
Comme dans tout art authentique, la forme est le fond. Et cette forme-fond penche vers « Lo Barroco ».

Les Doctorats développent une pensée et une parole personnelles sur le théâtre où Recherche et Création vont toujours de pair, où les arts sont mêlés contribuant à la dimension sensible du propos. Le lien intime entre Conception et Réalisation y est avéré.

1982 DEA Paris Sorbonne
Encadrée par Bernard DORT et Michel BERNARD

198O DEA Espagnol – mention TB
Université Paul Valéry Montpellier

Encadrée par M. Jean Tena « Les Villancicos »
Mémoire portant sur la poésie espagnole
Encadrée par M. Edmond Cros « Etudes socio critiques »

1980 Maîtrise Lettres modernes – mention TB
Université Paul Valéry Montpellier

Mémoire portant sur «La survivance du 17è siècle et l’âge romantique dans l’œuvre de Gérard de Nerval »
Etude de mise en scène de « Rhinocéros » de Ionesco. Création d’une maquette remise à l’Université qui l’a conservée
Encadrée par Mme Judith Robinson, belle sœur de Paul Valéry

1979 Maîtrise Espagnol – mention TB
Université Paul Valéry Montpellier

Mémoire portant sur le théâtre de Alejandro Casona « Vie et mort dans l’œuvre de A. Casona »
Encadrée par M..Recoules

1979 Licence Lettres modernes

1978 Licence Espagnol
Université Paul Valéry Montpellier
1975-1977 Classes préparatoires aux grandes écoles
Hypokhâgne et khâgne
Lycée Joffre Montpellier
1975 Bac philo lettres mention B
(latin, grec ; langues vivantes : anglais, espagnol)
Lycée Jean Moulin Béziers